« Pourquoi n’as-tu pas été Zousja ? »

 

Je suis très touché d’entendre si souvent, auprès de ceux que j’ai la joie d’accompagner :

                                                                            « Je ne sais pas comment prendre ma place…? »

La réponse appartient bien sûr à chacun

 

Dans mes méditations de cet été, j’ai trouvé ce beau texte de Martin Buber² qui résume avec force ce qui me fait vivre dans mon travail d’accompagnateur:

 

« Chaque personne née en ce monde représente quelque chose de nouveau, quelque chose qui n’existait pas auparavant, quelque chose d’original et unique.

C’est le devoir de toute personne de savoir apprécier qu’elle est unique  en ce monde par son caractère particulier et qu’il n’y a jamais eu quelqu’un de semblable à elle dans ce monde.

Chaque homme pris à part est une créature nouvelle, et il est appelé à remplir sa particularité dans le monde.

La toute première tâche de chaque homme est l’actualisation de ses possibilités uniques, sans précédents et non pas la réception de quelque chose qu’un autre, fût-ce le plus grand de tous, aurait déjà accompli.

C’est cette idée qu’exprime Rabbi Zousja peu avant sa mort :

«  Dans l’Autre monde, on ne me demandera pas : Pourquoi n’as-tu pas été Moïse ? On me demandera : Pourquoi n’as-tu pas été Zousja ? »

 

Belle route à chacun…

Joseph

Le 20 août 2012

²Martin Buber, Le Chemin de l’homme d’après la doctrine hassidique, éditions du Rocher, 1989.